lion's heart

Citation :: { CECILIA BIANCA GRECO }
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Prénoms nom : Cecilia Bianca Angela (...) Greco - une dizaine de prénoms comme le veut la tradition catho. un nom gorgé d'histoire et de soleil, celui de Naples. Et à chaque fois qu'un fourbe le prononce, on entend presque le bruits des talons sur les pavés des petites ruelles où elle a grandi, la bellezza.
Age et lieu de naissance : Elle a vu le jour à la bella Napoli, dans le secteur des vergini, il y a de cela vingt neuf ans, déjà. Sale temps qui fuit et qui file entre les doigts.
Métier : la signorina a été couronnée Miss Italie sept ans auparavant, sous les hourra et les fleurs, sous les paillettes et les palpitations de cœur. Puis, elle est devenue ce qu'elle a toujours méprisé, la moglie trofeo celle qui parade dans ses beaux habits payés par ces généreux messieurs mais qui tente par tous les moyens de se faire une place dans le journalisme. Cecilia est présentatrice télé sur une chaîne du câble regardée par les 18-30 ans. Elle côtoie pourtant la crème de la crème italienne en attendant d'être prise un peu plus au sérieux. Parce que dans sa jolie boîte crânienne supportée par son joli cou, accompagnée de sa jolie gueule, il y a un cerveau beaucoup trop sous-estimé.
Origines: italiennes, un quart espagnoles, les histoires qui s’enchevêtrent au cours des années de guerre et l'amour qui dépasse les frontières.
Statut social : il semblerait que plus ils sont machos, plus ils sont brutaux, plus ils sont indifférents, plus elle les aime. Cecilia qui s'amourache toujours des malfrats qui jettent des étoiles dans ses yeux de morveuse ayant grandi dans la misère et pillent, dégradent son cœur qu'elle clame de pierre. Elle les préfère pirates, bandits de grand chemin, odieux. Elle se désespère et si, à chaque fois elle se fait la promesse de ne plus se faire avoir, trop bonne, trop conne, elle tombe à nouveau et toujours sans filet.
Traits de caractère : Cecilia elle est feu, elle est glace elle est insaisissable, elle rit à gorge déployée. Elle raconte des bobards et le fait avec sérieux, avec conviction, elle finit toujours par y croire. Cecilia est rafraichissante, pétillante, un peu extravagante. C'est une femme et elle en possède tous les défauts. Elle est garce, manipulatrice, vindicative et rancunière. Elle est orgueilleuse. Mais tellement stupide.
Groupe, crédits :RESIDENTE

Per favore non dimenticarmi!
Que pensez-vous de l'amour? De ce qu'elle en sait, ça empêche de dormir, de vivre, d'être libre. De ce qu'elle en sait, ça fait pleurer, ça fait hurler, ça rend complètement fou. De ce qu'elle en sait, ça fait souffrir, ça fait haïr, ça ruine absolument tout. Parfois, elle en a juste marre, de le voir partout, à chaque coin de rue. C'est chiant, l'amour.

maladroite, Cecilia, elle casse. Elle casse surtout les burnes parce qu'elle est chiante, agaçante. Paternaliste à ses heures. • Cecilia, elle écoute les vieux opéras italiens, elle les fredonne à l'abri des regards, des oreilles, elle s'imagine un monde, elle se le crée. Un monde où elle serait, là, sur le devant de la scène • ses frères sont pour elles des lionceaux qu'elle protège coûte de coûte. Les toucher réclamerait un tribu, celui du sang • Cecilia, elle abhorre les fumeurs, elle est. Comme un panneau qu'on plaque. Elle débarque et exige qu'on éteigne. Parce que ceci, parce que cela. • Elle conduit une vieille bagnole. La portière coince, la fenêtre coince, y'a pas la clim. Le rétroviseur coince. Sa voiture à l'image de sa vie. Qui commence à peine et qui a du mal à démarrer, pleinement. Toujours freinée par des gens qui se jette sur l'asphalte de son quotidien pour lui dire : Cecilia, tu es inutile, fade, pas faite pour ce métier. Bisous. • elle a perdu sa grand-mère il y a trois mois et cinq jours. c'est comme si c'était y'a seulement trois heures et cinq secondes. Elle est comme ça, Cecilia. Elle se souvient avec la tête et avec le cœur. Surtout avec le cœur et ça lui fait porter des œillères. • elle est croyante, catholique. L'église, c'est tous les jours même le dimanche. Pardon du seigneur qu'elle recherche tout en voulant expier, toutes les conneries qu'elle fait dans une belle mascarade. • mais, à grandir entourée d'homme, Cecilia, elle n'a aucune grâce, aucune finesse. Elle les recherche pourtant, grâce, finesse. Elle ne donne pas dans la dentelle même si elle se voit vainement en porter, du taffetas, quand elle se retrouve au bras d'un milliardaire accrochée, Vesta d'un nouveau genre. • ce pourri, celui qui croit qu'il a des droits sur ses sourires. Celui qui lui dessine des pays imaginaires. Il croit qu'il détient le savoir. Elle le déteste. Puis, elle l'aime. Et puis cazzo ! • l'orgueil qui l'étouffe, qui la flingue. Tous les jours. Préférer mourir plutôt. Plutôt que. Elle le lance, Cecilia, le crache fièrement. Elle n'a de compte à rendre à personne. • Cecilia, c'est celle qui dévale les pavés, un sourires sur les lèvres, la chevelure toujours au vent. Elle lance des "cazzo" à tout va. Et ça lui va bien.

Un milione di baci
Pseudo, prénom : n. call me lila.
Commentaire : cette simplicité est perfection lion's heart 1076477432

Avatar : Gal Gadot
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♠ Stavo sognando di voi

NAPOLI
«Cecilia, vieni » elle n'a pas le temps, Ceci, pas le temps, le temps c'est de l'argent. Elle n'en a pas à dépenser, pas à perdre, pas à gâcher. On compte trop sur elle. « Pas le temps, Pia, plus tard, può essere » même si, elle sait pertinemment qu'il n'y aura pas de plus tard. Les « plus tard » sont faits pour les clients, ceux qui paient, grassement. Ceux qui viennent s'offrir des vacances de rêve au prix du PIB d'un état africain. Ceux qui exigent toujours et qui, toujours, finissent par avoir. Les plus tard sont pour eux. Sont à eux. Tout leur appartient. « sentito ! » le sourire ourle ses lèvres, Cecilia, sourire façade, sourire « bien entendu ». Elle dévale, elle cavale, elle en perd haleine, la belle dryade. C'est toute essoufflée qu'elle pousse la porte de l'entrée de service, qu'elle arrive dans la petite cour, qu'elle s'adosse au mur, qu'elle essaye – vainement, toujours- de le reprendre, son traître de souffle. Elle rit, c'est comme si ses poumons tiennent à lui faire payer une taxe. La taxe sur l'oxygène. Elle imagine un Gandalf balançant un « vous ne passerez pas ». Parce que. Elle a de la culture, même si elle se limite grandement au cinéma. Elle se passe une main fébrile dans les cheveux, discipline les mèches rebelles, grévistes dans le genre. Le genre de compète. « Tiens donc » elle lève les yeux au ciel, santo cristo ! Qu'il l'agace, Nunzio, à apparaître toujours comme ça. Comme un rien. Il est, Nunzio, brume qui entoure, au petit matin, vite disparue. Il s'échappe. Elle lui échappe et ça le crève. Il la dévore toujours du regard, lance des propos grivois auxquels elle prétend ne pas être sensible. Prétendre, tout un verbe. Tout un style. Le style « planque ». Et ça, c'est sûr, elle planque bien, la petite.« Je n'ai rien à te dire » elle le contourne, Cecilia, se détourne, ses yeux, elle les fixe, au loin pour ne pas se noyer, dans les siens, de yeux. « T'es libre ce soir ? ». Pour lui ? Elle dit toujours « jamais ». La proposition-question se perd dans le vide, ses talons claquent , frappent le bitume, elle prend la poudre d'escampette, Cecilia. Elle n'a pas le temps, pas le temps pour ça. Cet hiver là, elle sera élu Miss Italie. Elle déménagera de sa belle Naples pour vivre à Rome. Elle se rêvera journaliste mais elle se contentera de présenter une émission télé pour les jeunes, sept ans plus tard. Elle quittera tout pour vivre à Vérone.

VERONA

« Appelez la styliste, la maquilleuse et l'espèce de gourde qui me fait le café » - diva, Cecilia l'est devenue au fil des années qui se sont écoulées, son caractère déjà bien trempé s'est détérioré. Elle inspire un grand coup, un gobelet entre les mains, prête à torturer le personnel, prête à énoncer par le menu détail tout ce qui cloche dans son apparence. Elle expire toute sa colère mais les hurlements restent coincés au fond de sa gorge et grossissent à la manière d'une tumeur. « C'est quoi ces sourcils Flora ? J'ai dit : dessinés, on dirait des barrettes de shit » - elle fait d'amples gestes, Cecilia en embrassant la pièce sans dessus dessous du regard. « Ornella, bon sang, où tu as mis ma Chanel ? » - sa veste fétiche, celle qu'elle porte toujours le vendredi 13. C'est vendredi 13 et lorsqu'il est question de superstition, la signora Greco est une véritable tare. «Leaticia, per favore, apporte moi un café noir, tassé, pas cette pisse de chat coupée au lait ». Une pile survoltée, c'est en ça qu'elle se transforme avant chaque direct. Ce n'est pas un talk show mais, la production fait des tests et, si elle réussit, elle aura son propre talk show. « Cecilia, ton frère au téléphone, tu prends ou pas l'appel ? » - dieu que c'est dur, elle le pense en faisant signe à sa 'secrétaire' de lui filer le portable. « Rattrape Leaticia et dis-lui d'abandonner le café serré pour de l'eau gazeuse ». Elle se laisse choir sur un fauteuil et fait alors signe à tout le monde de sortir. Cecilia n'a jamais le temps, sauf pour la famille.